Ne pas oublier Monsieur Kurtz : l'attrait de la sauvagerie

Titre Ne pas oublier Monsieur Kurtz : l'attrait de la sauvagerie
Type de publication Article de périodique
Langue principale de la publication français
Date de publication 2010
Auteur Gilles BIBEAU
Titre du périodique Anthropologie et sociétés
Volume ou tome 34
N° de la livraison 3
Pages de ... à (pp. x-x) 117-136
Genre article scientifique
DOI 10.7202/1006204a
URL URI: http://id.erudit.org/iderudit/1006204a
Résumé/Présentation "Au coeur des ténèbres, de Joseph Conrad, écrit en 1902, a été classiquement interprété comme un livre éminemment politique qui dénonce l'impérialisme de Léopold II, en dévoilant l'odieux mensonge d'une propagande humanitaire qui cache la violence de l'entreprise coloniale. Dans cet article, l'auteur montre que Conrad a transformé la fable construite autour de Kurtz et de sa bande criminelle en une méditation philosophique, profondément pessimiste, sur la condition humaine. La lecture anthropologique ici proposée défend l'idée que Conrad a voulu peindre dans son roman la rencontre des civilisateurs, dans la solitude du Congo, avec leur propre sauvagerie plutôt que le primitivisme de l'Afrique. La littérature vient en quelque sorte fixer les limites des textes anthropologiques quand ils traitent de situations extrêmes comme la sauvagerie, le cannibalisme et la sorcellerie. Et la philosophie vient alors, elle aussi, au secours de l'anthropologie."
Référence complète Bibeau, Gilles. Ne pas oublier Monsieur Kurtz : l'attrait de la sauvagerie. In : Anthropologie et Sociétés, vol. 34, n° 3, 2010, p. 117-136.

Auteurs

Gilles BIBEAU

Nationalité : Canada