| Résumé/Présentation |
"La Belgique a récemment célébré plusieurs anniversaires majeurs en relation avec son histoire coloniale. Ceci coïncide avec un grand intérêt de la société pour le Congo et, en apparence, une abondance de nouveaux livres. Il est remarquable que les débats à propos du 'génocide' de léopold II et de l'assassinat de Lumumba, qui ont marqué la première décennie, semblent terminés. A leur place, il y a eu une grande nostalgie pour le Congo Belge. Un narratif singulier et peu critique a dominé, qu'illustrent parfaitement le best-seller de David Van Reybrouck sur l'histoire congolaise et par le contrôle maintenu sur les monuments de Léopold II. cette situation contrats radicalement avec la mémoire postcoloniale dans les pays voisins, particulièrement les Pays-Bas. La spécificité de la Belgique peut s'expliquer par la crise d'identité belge qui a suivi le développement du nationalisme flamand et les années de négociation gouvernementale. Mais cela devrait aussi être imputé à l'absence de contre-discours et de points due vue divergents. La critique traditionnelle progressiste du postcolonialisme triomphant a été limitée à des publications sur la Toile qui ont accordé peu d'attention à un plus large public. Les historiens universitaires ont beaucoup publié au sujet du Congo, mais ils ont pris part à la 'new imperial history" et évité les débats. [...]. Ces émigrants [Congolais en Belgique], et particulièrement la seconde génération, font de plus en plus entendre leur voix. Anthropologues et artistes, qui peuvent être l'avant-garde d'un nouveau débat post-colonial, les accompagne" (trad. de l'anglais)
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Idesbald GODDEERIS